Apaiser la douleur et accompagner le processus de guérison
Aujourd’hui, je vais vous parler de Louisette, 80 ans. C’est une personne volontaire, qui tient à son autonomie, elle vit seule chez elle. Depuis, un moment elle développait des ulcères aux jambes. Le médecin, qu’elle a appelé très tardivement, préconisait une hospitalisation, mais Louisette avec son caractère bien trempé, refusait catégoriquement. Elle a fini par chuter et par se retrouver à l’hôpital malgré elle.
Après quelques jours d’hospitalisation et de déprime, elle prend conscience de son état et finalement trouve du bon à cette hospitalisation qui lui permet d’être entourée et bien soignée. Quand je vais lui rendre visite, les traitements commencent à faire effet mais elle me fait part des douleurs qu’elle ressent surtout pendant les soins. Elle doit prendre un antalgique.
Apaiser la douleur
Je lui propose alors de lui apprendre une technique qui contribuera à apaiser la sensation de douleur. Elle pourra la ré-utiliser par elle-même quand elle a mal, avant et/ou pendant les soins. J’utilise la technique de cohérence cardiaque antalgique (Hypno-antalgie ®), qui associe une technique respiratoire inspirée de la cohérence cardiaque associée à des visualisations. L’une d’elle est une visualisation de bien-être qui lui permettra de « s’évader » de la douleur. Cette technique, en plus de détourner l’attention de la douleur, permet, notamment, la sécrétion d’hormones anti-stress, de mélatonine (favorise le sommeil) et d’endorphine contre les douleurs.
Nous discutons ensemble de ce qui pourrait l’apaiser : elle aime la mer, elle s’imagine assise sur le sable à regarder le va et vient des vagues… Je récolte un maximum de détails pour ensuite pouvoir la guider lors de la visualisation. Je commence l’animation que j’enregistre en même temps. Au bout d’un moment, elle pique du nez. A la fin, elle me dit cependant qu’elle a apprécié l’exercice, qu’elle se sent bien, détendue, elle n’a pas pensé à ses jambes. Elle se voit bien le refaire. Elle a l’enregistrement, au besoin.
Lors d’une autre visite, elle me dit qu’elle refait l’exercice régulièrement avant les soins et qu’elle n’a plus besoin d’antalgique. Elle me remercie chaleureusement. Je lui réponds que je l’ai simplement guidé à activer ses propres super-pouvoirs ! Travail d’équipe !
Accompagner le processus de guérison
Pour revenir à Louisette, lors de cette visite, je lui propose cette fois-ci de créer un 2nd scénario pour accompagner le processus de guérison.
Elle reste sur le thème de la mer, mais cette fois-ci elle s’y baigne et imagine les vagues qui viennent masser ses jambes et cicatriser ses plaies.
En plus du bien-être ressenti, elle crée une équipe de choc avec son corps et son mental, et devient partie prenante de sa guérison. Cela oriente son énergie positivement vers cette guérison plutôt que vers ce qui ne va pas.
Elle apprécie beaucoup son scénario, et étant d’un naturel volontaire et autonome, elle continuera à le refaire même rentrée chez elle.
En conclusion
Il n’y a pas d’âge pour activer ses ressources et œuvrer pour sa santé, du moment que la personne ait un minimum de capacités cognitives.
Nous avons tous des « super-pouvoirs », sauf qu’on ne nous l’apprend pas. On nous apprend plutôt à recevoir les soins de l’extérieur, du médecin ou d’un autre professionnel, à prendre un médicament…, sans être vraiment partie prenante de notre guérison… L’un n’est pas incompatible avec l’autre, bien au contraire. Je suis dans l’idée d’apprendre à être un maximum autonome en s’appuyant sur nos propres ressources, en développant nos propres capacités d’« auto-guérison ». Evidemment, il est important de savoir reconnaître quand on n’y arrive pas tout seul et demander une aide extérieure. Aide extérieure que l’on peut aussi accompagner en utilisant nos propres ressources…
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